ABOU DHABI // Dans les années 1990, les scientifiques dont le terrain d’étude était le désert furent surpris de découvrir des enclaves remplies d’animaux sauvages malgré le fait que les zones protégées n’existaient pas officiellement.

Le professeur Robert Kneward travaillait en 1991 sur un programme de réintroduction des faucons pour le Centre national de recherche aviaire qui deviendra par la suite l’agence environnementale d’Abu Dhabi.

« Les biologistes ont appris avec étonnement que la vie sauvage à certains endroits était très développée. »

Au même moment et à travers le reste du Golfe, les animaux sauvages étaient sur le déclin à cause de la chasse et la la croissance de la population humaine.

Le professeur Kenward découvrit plus tard la raison pour laquelle les EAU semblaient être épargnés trouvait son origine daas la volonté d’un homme : Sheikh Zayed bin Sultan Al Nahyan.

« Il y a environ 40 ans, il mis en place une série d’expériences car il constata une certaine pression sur les plantes désertiques qui permettaient aux animaux de brouter ».

« Bien qu’il n’était pas scientifique à proprement parler, il fit preuve d’un extrême bon sens ».

Au début des années 1970, Sheikh Zayed fit ériger des clôtures afin de fermer certaines zones désertiques et de les préserver des ruminants locaux. Le professeur Kneward nous rappelle aussi qu’au même moment la pression démographique influença la production agricole qui n’avait pas d’autres choix que d’augmenter et la chasse mettait les réserves à rude épreuve entrainant un dégradation de la vie sauvage.

« Très souvent, de très petits changements peuvent être à l’origine du retour de la vie sauvage. »

A ce moment, les relations entre Sheikh Zayed et les chasseurs furent assez vives et il réussit à faire passer ses idées.

« Les chasseurs sont après tout et dans une certaine mesure les meilleurs protecteurs de l’environnement. »

Sheikh Zayed en profita alors pour mettre en place des réserves naturelles protégées informelles afin de préserver les houbaras nous rapporte le directeur général du Fond international de protection des houbaras, Mohamed Al Badaini.

Pour lui, Sheikh Zayed savait que ces oiseaux étaient en sérieux danger et une de ses premières mesures dans ce domaine fut de demander au fauconniers de fermer les zones concernées afin de permettre de protéger et de réintroduire l’espèce petit à petit.

« Sheikh Zayed avait une vision et savait par exemple que les houbaras allaient disparaitre. »

« Sachant aussi que les chasseurs s’étaient mis à chasser les houbaras de plus en plus proche de leurs zones de reproduction, Sheikh Zayed a sonné l’alarme en quelque sorte ».

Selon M. AL Badaini, Sheikh Zayed n’était pas seulement conscient du fait que l’espèce pouvait s’éteindre mais aussi du fait que la non protection des zones de reproductions accentueraient ce processus.

La vitalité et la diversité de la vie sauvage aux Emirats arabes unis, principalement désertique, trouve donc une partie de son origine dans la connaissance que Sheikh Zayed pouvait avoir de son environnement naturel et les résultats positifs d’aujourd’hui quant à la préservation des espèces locales doivent être mis au crédit d’un homme Sheikh Zayed et aussi d’un pays entier qui a bien voulu suivre la mise en place de ses idées.