Le mégaprojet des Emirats arabes unis qui avance en silence.

De tous les projets liés aux infrastructures des Emirats arabes unis, il y en a un primordial pour le pays et qui tend à être beaucoup plus discret dans les journaux de ces derniers temps. Ce n'est ni un nouveau centre commercial flambant neuf à Abou Dhabi, ni une nouvelle île articifielle au large des côtes de Dubai, et encore moins une nouvelle tour plus haute que les autres.

Ce projet est en cours de construction à Barakah, à deux heures de voitures à l'ouest d'Abou Dhabi. Quand ils seront en état de fonctionner, les quatres réacteurs de l'unique centrale nucléaire des Emirats arabes unis produira à elle seule le quart des besoins en electricité du pays.

En 2010, beaucoup furent étonnés de voir le Président sud-coréen de l'époque, Lee Myung-bak, arriver à Abou Dhabi et signer un contrat de 20 miliards de USD (qui sera revu à la hausse plus tard atteingnant les 30 milliards de USD) pour la construction d'une centrale nucléaire remportant le marché haut la main par rapoprt aux autres conccurents l'un français et l'autre américano-japonais. L'offre sud-coréenne avait un bon dossier mais un manque d'expérience à l'export et l'idée que les Emirats arabes unis allaient favoriser des pays avec qui ils entretenaient des relations de premier ordre, tant sur le plan politique qu'économique.

Il ne vas pas sans dire qu'avec un peu de recul, le consortium sud-coréen en charge de la construction des réacteurs de Barakah a permis à l'autorité emiratie en charge du nucléaire (ENEC) de se dire qu'elle avait fait le bon choix. Avec 50% du projet terminé au début du mois de septembre 2016, le premier des quatre réacteurs devrait être raccordé au réseau d'ici 2017. Malgré une concurrence prompte à dénoncer l'inexpérience du constructeur, le programme nucléraire civil émirati avance d'un bon pas par rapport à d'autres programmes plus ambitieux techniquement.

Avec un prix de 30 milliards de USD, l'économie réalisée par les Emirats arabes unis est très intérréssante car comparée aux 7 milliards de USD (selon la banque Standard Chartered  et uniquement pour 2016) d'économiese  liés à la dérégulation des prix du carburants aux Emirats arabes unis (mesure en vigueur depuis aout 2015. PLus de prix fixe mais un prix indexé sur le marché mondial. Pour le moment, le prix du litre d'essence reste encore cheap mais ça peut changer à moyen/long terme), le nucléaire s'en sort très bien d'un point de vue des chiffres.

A l'heure actuelle, la forte demande d'Abou Dhabi en production d'énergie est à 99% faite avec du gaz dont réalisée un bon tiers avec du gaz en provenance du Qatar. De même que les Emirats arabes unis prévoient en parallèle de leur programme nucléaire civil un programme d'energie renouvelables qui fournirait 24% de l'énergie totale du pays.

Le top de l'énergie renouvelable est d'ailleurs en cours d'experimentation du côté de la frontière Dubai Abou Dhabi et concerne la désalinisation solaire. 4 projets sont en cours d'après The National et une telle technologie pourrait être commercialisée et co-developpée en partenariat avec Masdar.

 Les Emirats arabes unis sont-ils en train de trouver des solutions à leur futur énergétique ? Bien sûr certaines problématiques doivent encore être résolues, d'autres trouvées et comparé aux difficultés le la politique energétique du royaume saoudien par exemple, les choix des Emirats arabes unis en la matière semblent avoir été judicieux.