Ceux qui connaissent Dubai et les Emirats arabes unis depuis plus d’une dizaine d’années l’associent généralement avec les projets pharaoniques, certains étant de vraies réussites, d’autres non. Depuis plus de 18 mois maintenant, le développement de l’activité économique des UAE s’est envolé avec d’abord Dubai, suivi par Abou Dhabi puis maintenant les Emirats du Nord.

 

Beaucoup d’experts du marché immobilier ont d’ailleurs tiré la sonnette d’alarme du fait une inflation surréaliste de fin 2013 au premier trimestre 2014. Les autorités du pays ont alors rectifié le tir en prenant des mesures visant à ralentir cet emballement (ce qui n’est pas le cas d’Abu Dhabi dont le marché immobilier locatif n’est plus contrôlé).

 

Ce qu’il est intéressant de noter, c’est la différence des grands projets d’avant et d’après crise.

 

Avant la crise globale de 2008-2009, une confiance aveugle avait été mise dans un marché immobilier censé financer des projets plus important. Les gros acteurs s’appuyant sur les petits développeurs et investisseurs à l’experience limitée. C’est d’ailleurs l’une des raisons principales de la déroute du marché immobilier de Dubai dans lequel les investisseurs achetaient des terrains avec les minimums en vigueur vendant ensuite des propriétés sur plan pour ensuite racheter du terrain au lieu d’investir dans le dit projet.

 

Avec un marché très fragmenté où une quantité d’acteurs en concurrence (pas d’association financière donc pas de répartitions es risques), la plupart des projets étaient principalement concentrés sur la forme et non sur le fond. Autrement dit motivés par un projet architectural et non un projet lié au marché immobilier de Dubai.

 

Vendus d’une manière assez inhabituelle, tous ces projets résidentiels vendus sur papier visaient des investisseurs à court terme et non au final les habitants de Dubai.

 

Depuis maintenant 2 ou 3 ans, on a pu voir un nombre de grand projets se remettre en branle , certains vraiment nouveaux, d’autres juste rebaptisés, repositionnés ou re-partenarisés. ON pense à Mohamed bin Rashid City, DWC Golf City, les Lagoons, Deira Islands (anciennement la Palme Deira) et de projets annoncés récemment par Dubai Holding.

 

La différence avec la période d’avant la crise, c’est qu’on voit des développeurs joindre leurs forces à des propriétaires fonciers : Dubai holding-Emaar pour les Lagoons, DWC-Emaar pour Gold City, Meydan-Sobha pour Mohamed bin Rashid City District One, etc…

 

Ces alliances entre les propriétaires fonciers et les financiers sont nouveaux. Les uns faisant appellent à l’expertise des autres car chacun ayant des secteurs d’origine différents.

 

Et à voir ce qui se passe en ce moment à Dubai et la baisse du cours du pétrole (nous sommes à la mi-octobre 2014 lors de la rédaction de ce post), il semble qu’un soupçon de réalisme soit venu rappeler son bon souvenir à un des émirats du Golfe les plus en vue.