Le mot bédouin est souvent utilisé à tort comme raccourci pour faire référence aux Arabes des régions désertiques du Moyen-Orient.

Si on l’utilise correctement, il se réfère en réalité à des tribus spécifiques qui parcouraient la région et son immense désert en se moquant des frontières mises en places par des États récemment constitués. Les tribus des montagnes et des régions côtières sédentaires ne sont pas considérées comme des bédouins.

Il est vrai que cela vient se complexifier du fait de l’urbanisation qui commence à la charnière des années 1960 et 1970 qui a vu beaucoup de ces anciennes familles de nomades se sédentariser dans les villes des Emirats arabes unis en pleine expansion comme Dubai ou Abu Dhabi.

Beaucoup d’entre eux vivent désormais à Abu Dhabi ou Al Ain par exemple et peuvent prétendre à revendiquer cette culture et ce patrimoine immatériel même si leur normadisme s’est éteint.

En photo au début de cet article, une mère est ses deux enfants. Elle a été prise dans les années 1950 à Liwa, une oasis au Sud-Est d’Abu Dhabi bien avant que l’oir noir ne change leur mode de vie de manière radicale.

Les tribus de l’oasis de Liwa vivaient dans des maisons (appelées areesh) faites en branches et feuilles de palmiers dattiers l’hiver et se déplaçaient sur le littoral en été afin de laisser les hommes partir chercher l’or blanc : la perle.

A l’aide d’un pilon et d’un mortier, on peut voir cette femme sur cette photo moudre des grains de café à peine torréfiés pour la préparation du ghawa (prononcer kawa).

Les bédouins ne possédant rien d’autre que ce qu’ils pouvaient emmener sur leurs dromadaires d’un point de vue matériel, des us et des coutumes liés à l’hospitalité par exemple dessinent alors un art de vivre très particulier.

Le ghawa en est un.